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Abrégé de secourisme – Dr Thomas Hervé

La victime doit d'abord être évacuée du local où elle se trouve, sans prendre de risque: le CO est
potentiellement explosif et peut intoxiquer les sauveteurs à leur tour. Après la mesure éventuelle du
toxique dans l’air, il faut penser à ventiler suffisamment les lieux.
4.4. A savoir
- L'intoxication pure au CO est particulièrement fréquente en période de chauffage ou dans les
locaux où sont implantés les appareils de type chauffe-eau au gaz ; dans ces circonstances,
il faut savoir évoquer une intoxication devant :
• tout trouble de la conscience inexpliqué dans un appartement ;
• des céphalées ou troubles digestifs collectifs ;
• l'apparition d'un trouble digestif, d'un malaise inexpliqué chez des personnels de
prompt-secours qui interviennent sur une détresse vitale à domicile.
- Fortement lié au transporteur de l'oxygène contenu dans les globules rouges (l'hémoglobine),
le CO est difficile à chasser. Lorsque l'intoxication est grave, il faut administrer de l'oxygène
pur sous pression, ce qui n'est possible que dans un «caisson hyperbare» ; en trois quarts
d'heure de ce traitement (oxygénothérapie hyperbare), il ne reste pratiquement plus de CO
dans le sang.
- La prise en charge médicale des inhalations graves de fumées permet la perfusion d'une
antidote des cyanures (hydroxocobalamine) qui augmente les chances de survie.
5. INTOXICATION ETHYLIQUE
5.1. Le trouble
La consommation excessive d'alcool est dangereuse pour la santé, qu'elle soit régulière ou
exceptionnelle. L'intoxication aiguë est responsable d'un grand nombre d'accidents graves et de
décès.
L'ivresse est la première phase de l'intoxication. Elle agit sur l'humeur, libère les instincts, altère la
vision et émousse les réflexes. C'est paradoxalement la phase la plus dangereuse: elle est
responsable de chutes, d'accidents de circulation, de bagarres avec arme blanche, arme à feu.
Au-delà, l'intoxiqué s'endort : c'est le coma éthylique. Compte tenu des vomissements fréquents, les
risques d'inhalation du contenu gastrique et d'obstruction des voies aériennes sont majeurs. Mais
l'intoxiqué risque aussi des complications de type convulsions, détresse circulatoire.
5.2. Bilan
- circonstances de l'appel (malaise, agitation, traumatisme) ;
- type d'alcool et quantités absorbées ;
- bilan vital, état des pupilles ;
- autres signes présentés, en particulier traumatiques ;
- antécédents (médicaux, psychiatriques).


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