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Abrégé de secourisme – Dr Thomas Hervé

4.4. A savoir
- Les risques très fréquents de vomissements imposent d'être très vigilant et de tenir
l’aspirateur de mucosités prêt à servir.
- Il ne faut pas chercher à évacuer l'eau contenue dans les poumons par des changements de
positions plus dangereux qu'utiles.
- L'hypothermie est très fréquente chez le noyé ; les cellules fonctionnant au ralenti dans cette
circonstance, les cellules nerveuses sont relativement protégées du manque d'oxygène
causé par une détresse vitale. Il faut donc savoir se battre plus longtemps chez le noyé en
arrêt cardio-respiratoire car il a plus de chances de récupération.
5. DECOMPENSATION D'UNE IRC
5.1. Le trouble
L'insuffisance respiratoire chronique est la conséquence de maladies ou d'opérations pulmonaires qui
ont «amputé» une partie importante des surfaces d'échange respiratoires: obstruction bronchique par
cancer, infections, maladies respiratoires, tabac.
L'I.R.C. a donc un nombre limité d'alvéoles pulmonaires fonctionnelles; il vit en permanence avec des
taux sanguins d'oxygène très bas, et certains malades nécessitent même un apport supplémentaire
d'O
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à domicile, de façon intermittente ou permanente (bouteilles, extracteur d'oxygène).
Cet équilibre respiratoire précaire peut se rompre facilement: toute cause limitant l'apport d'oxygène
(traumatisme, infection, intoxication, maladie respiratoire ou cardiaque) ou tout besoin excessif de
l'organisme (effort, fièvre, émotion) peut précipiter la survenue d'une véritable détresse respiratoire.
Cette décompensation respiratoire d'un malade déjà en dette d'oxygène est donc plus grave et
d'évolution plus rapide que chez tout autre victime soumis à la même cause. On parle alors d'une
«insuffisance respiratoire aiguë chez un insuffisant respiratoire chronique».
5.2. Bilan
- antécédents du malade (respiratoires, cardiaques) ;
- circonstances de l'appel (décompensation respiratoire, traumatisme) ;
- signes présentés (bilan vital, cyanose, sueurs, bruit respiratoire) ;
- traitement habituel du patient (débit d'oxygène à domicile).
5.3. Conduite à tenir
La décompensation d'une insuffisance respiratoire chronique impose une médicalisation. En
attendant, le malade est laissé au repos strict, en position demi-assise s'il est conscient, et oxygéné à
fort débit (15 I/min) avec surveillance de la fonction ventilatoire. Si sa ventilation devient inefficace, il
faut continuer d'oxygéner la victime mais sous forme de ventilation artificielle.
5.4. A savoir
On meurt de dette en oxygène, jamais du contraire.
On entend dire souvent qu'il ne faut pas donner plus de 3 litres d'oxygène par minute à un insuffisant
respiratoire chronique car il risque de ne pas le supporter. Cette phrase n'est vraie qu'en dehors


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